Test du matériel/Testing of material – Nov 16th

La journée commence avec un briefing avec Laurent, Greg Tran et Anthony
de l’IPEV. Où sont les caisses manquantes? Quant est ce qu’on part? Les
deux sont liés! Les caisses manquantes n’arriveront pas avant le 23
novembre, et on decide de partir sans les attendre. SAMBA, l’autre raid
scientifique qui devait partir avec nous, restera à attendre les caisses
quelques jours et nous ratrappera après. SAMBA, ca veut dire Surface
Mass Balance of Antarctica, et c’est un observatoire qui etudie
l’évolution du bilan de masse de surface: combine de neige tombe, et
combien fond ou s’évapore. A 3 dans une caravanne, ils vont aller
relever toutes les stations d’observation du reseau SAMBA, mais pour
commencer, ils vont nous aider à monter notre belle tour météo de 6m,
avant de poursuivre leur propre chemin.

L’heure est donc au test de tout le materiel.

Le Picarro est notre instrument le plus fragile et le plus sophistiqué.
C’est un spectrometer laser qui mesure la composition isotopique de la
vapeur d’eau dans l’air. Pour mesurer l’air extérieur, on prepare un
tube que l’on enroule avec un cordon chauffant, puis on met une mousse
isolante dessus, et on accroche le tout avec des serre cable. On dirait
un serpent! On chauffe le tube pour éviter que l’air ne condense à
l’intérieur. Pour l’installer, il faut grimper sur le toit du labo
chaud, et l’attacher sur une perche qui dépasse dans la direction du
vent. Puis le tube redescend par un trou à l’interieur du laboratoire,
et se branche au picarro. Une fois que tout est branché, on l’allume. Il
s’allume, bonne nouvelle! Par contre, il a du mal à se calibrer, et ne
démarre pas la mesure d’isotopes. Ca arrive parfois que le transport ait
un effet négatif sur ces machines très sensibles. C’est que ce n’est pas
de tout repos, le voyage en antarctique, même pour une caisse en metal! 
C’est embêtant, car la mesure des isotopes est un aspect important de
notre campagne. Je demande de l’aide à l’équipe restée au laboratoire en
France. Olivier m’envoie un protocole à tester. Si tout va bien, il
démarrera demain.

Mise en échec par le Picarro, nous entreprenons de tester les stations
météo. La plus grande station est sur un mat de 6m et aura 6 capteurs de
vent, 2 capteurs de temperature, un capteur de flux radiatifs, et un
capteur de hauteur de neige. Dans un premier temps, nous branchons les
capteurs individuellement à la centrale d’acquisition (un peu comme un
ordinateur qui enregistrera toutes les données sur une carte Sd), et aux
batteries, pour tester que chaque capteur fonctionne et que les données
s’enregistrent comme il faut. Il nous manque 4 capteurs qui sont dans le
colis manquant, mais tous les autres marchent parfaitement. Cool!
Puis vient le moment d’assembler la tour, de monter des bras pour chacun
des capteurs, de verifier qu’on a bien le bon nombre de vis et de
boulons.  Nous trouvons ce qui nous manque dans le conteneur SAMBA situé
à Cap Prudhomme. Elle va ressembler à un arbre de noel!

La deuxième station fait 3m de haut et aura deux capteurs: un irgason et
un capteur de temperature et de pression. L’irgason est une machine
complexe  qui mesure la turbulence: le vent en 3 dimensions, les flux de
dioxide de carbone et de vapeur d’eau à très haute fréquence. La aussi,
on teste d’abord tous les branchements, puis on les monte sur le mat.
Tout va bien!

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *