La tempete / the storm – Nov 28

Meteo/weather: -18°C, vent :50 noeuds, blizzard / wind : 50 knots, white out


Les prévisions météo nous annonçaient une forte tempête, et c’était juste!
Je me suis réveillée à 2hr du matin, le soleil était bas sur l’horizon, et
le vent avait commencé de souffler, brassant une toute petite couche de
neige au dessus de la surface, c’était vraiment magnifique ! Le vent a
forcit dans la nuit, ce que l’on sent bien, car il secoue la caravane, et
au matin, c’était le blizzard, on n’y voyait qu’à quelques mètres.
Philippe était très inquiet pour la tente de forage, et il s’est levé
plusieurs fois pour aller voir ce qu’il se passait. En milieu de matinée,
il a decidé de couper le mat de 6m que l’on avait mis au milieu, pour
renforcer les arceaux gonflables, parce qu’il commençait à endommager la
tente. La tente s’est un peu affaissée, mais elle tient encore debout,
malgré le vent. Si elle survit jusqu`à demain matin sans se déchirer, on
aura pris confiance, et le plus dur sera passé. Dans tous les cas, il est
dangereux de rester sous la tente par des conditions pareilles, et on est
tous resté dans les caravanes en dur. On a aussi installé une corde entre
la dernière caravane et la tente, pour pouvoir aller voir si la tente est
encore debout sans risque de se perdre dans le blizzard. J’ai profité de
cette journée à l’intérieur pour mettre en route et calibrer les
instruments de mesures : le licor qui mesure le CO2, et le sara qui mesure
le CH4, en plus de préparer un standard de travail. On sera prêts à
mesurer dès qu’on reprendra le forage. Les autres se sont occupés comme
ils ont pu : Marine et Ghislain ont traité les données recueillies les
deux premiers jours. Anthony a traqué les fuites dans la caravane vie :
c’est facile, elles laissent une petite (ou grosse) trainée blanche de
neige. Et solenn a appris à résoudre le rubix-cube sous la direction
d’Antoine. Le vent est toujours très fort ce soir, mais il devrait mollir
dans la nuit, sans devenir trop faible non plus. Demain, en plus du vent,
ils annoncent de la neige. Pas sur qu’on puisse travailler dehors non
plus, on verra !


The weather forecast predicted a storm, and it was right. I woke up at
2am, it was just starting, but we could already feel it rocking our
trailer. The sun was very low over the horizon, visibility was still good, and
snow drifted just at the surface. It was really very pretty. As expected,
the wind got stronger through the night, and we woke up to full whiteout
conditions. Philippe was very worried about our drill tent and went to
check it every hour or 2, starting at 4am (worries kept him up). In the late
morning, he decided to take down the 6m mast that we had set up at the
center because it was already damaging the tent. The tent, with
inflatable poles, has leaned a bit but is still up. If it’s still up
tomorrow morning, we’ll call it a win. In any case, it was too windy and
dangerous today to work in the tent, and everyone stayed inside. We set up
a lifeline between the end of the caravan and the tent, so that we could
not get lost in the white-out, and still be able to check on it. I was
lucky to have stuff to do in the warm laboratory, calibrating the Licor
(CO2 measurements) and the SARA (CH4 and CO), to be ready when we start
the firn air pumping.  The warm lab is a smaller trailer than the living
module, and it rocks a lot more in the wind. I was starting to feel seasick at the peak of the wind. While Greg and I were in the warm lab,
Marine and Ghislain processed data, and the rest of the crew kept busy in
the living module. Antony chased leaks in the caravan. They are easy to
spot, snow gets in and leaves a white trace, but harder to fix. Solenn
learned how to solve the rubix cube with instructions from Antoine. The
wind is still very strong tonight, but it is expected to calm down a
little tomorrow, albeit with heavier snowfall. Another quiet day ahead.

Arrivée à D47 / arrival at D47 – Nov 25


Meteo/weather : -10°C, neige, vent faible / snowfall, light wind


Après le succès d’hier, et sachant qu’il ne nous reste que 51km à
parcourir, on décide d’atteler toutes les charges aujourd’hui. Et ca se
passe bien. On est maintenant suffisamment en altitude pour que la neige
colle moins, même si il continue de neiger abondamment. L’après midi, les
chutes de neige diminuent, mais le vent se lève, et la neige soufflée
entrave tout autant la visibilité. Par moment, on n’y voit rien du tout,
mais le GPS sait nous indiquer la direction. Pour que ca soit un peu plus
facile d’avancer droit, le pisten-bully avance un peu loin devant, et ca
nous fait un repère sur l’horizon, en plus d’aplanir la piste devant nous.
Dans les 10 derniers km, lorsqu’on s’éloigne de la route du RAID, on sent
que la neige est plus dure, et plus mouvementée, parce que le tracteur
monte et descend des dunes, un peu comme un bateau sur une mer agitée. Au
moment d’arriver, le pisten-bully essaye de faire une piste plate pour que
notre caravane soit à peu près horizontale pour le mois qui va venir. Puis
on avance sur la piste et Antoine, qui conduit le pisten bully, nous donne
le STOP lorsqu’il voit que les caravanes sont à peu près plates. Ce n’est
pas si facile, et on doit s’y reprendre à 2 fois. Mais finalement, vers
16h, ca y est, on peut dire qu’on est arrivées ! Sitot dit, sitot le
travail commence, et nous délimitons les zones qui serviront aux
différentes activités. Puis Anthony prépare un mur pour abriter notre
tente de forage du vent. Le montage de la tente, ca sera pour demain.



After our successes of yesterday, we feel bold and decide to take the
whole trailer at once, and it works! We are now high enough that,
although it is still snowing, the snow is colder and less sticky. In the
afternoon, there is less snowfall, but the wind peaks up and brings
drifting snow, and the white-out conditions continue. From time to time,
we really can’t see anything, but we are guided by the GPS. To make it
easier to navigate, the Pisten-bully groomer stays a bit ahead of the
train, and gives us a reference point on the horizon, on top of flattening
the road. In the last 10km, as we are stepping out of the Raid road, we
can feel that the snow is harder, and rougher because the tractors go
up and down the dunes, a bit like a boat on a stormy sea. As we arrive,
the Pisten-bully tells us when to stop when he sees all of the trailers as
horizontal as can be. It’s not that easy, and we have the reproduce the
procedure a couple of times. But, at last, around 16h, we can say that we
have arrived! Immediately, we start working and delimiting the zones in
which we will do each activity. Then, Anthony prepares a wall to shelter
our drilling tent from the wind. Actually setting up the tent will be for
tomorrow!

Départ du Raid – Departure for D47 – Nov 23

Localisation/location :66°46.527’S, 139°32.691’E.
Meteo/weather : 0°C, pluie/neige abondante, peu de vent / heavy rain/snow, little wind.

Aujourd’hui, c’est le depart. Tout est pret, nous atelons les tracteurs et
commencons la danse. Tout le monde au point mort, le premier tracteur
démarre, puis des que l’élingue (la corde reliant le tracteur avec sa
charge) se tend, le second démarre, puis le troisième. Catastrophe:
l’élingue se romp, et il faut tout recommencer. Par malchance, un des
tracteurs est endomagé, et tous les mécaniciens s’affèrent. Une fois
réparé (ce sont des magiciens, les mécanos), on se prepare à nouveau au
depart. Il fait chaud, juste au dessus de zero degrés, la neige tombe
intensément et cette neige collante adhere trop au tracteurs et au skis
des traineaux. Notre puissance n’est pas suffisante pour tirer toutes les
charges. On commence par envoyer seulement la moitié du convois dans la
pente la plus raide, puis on vient chercher la deuxième partie. Apres ca,
il nous faut toujours l’aide d’un tracteur supplémentaire. Le jour blanc
rend aussi difficile de suivre la trace de la route faite devant nous, et
dès que l’on sort de la zone damée, c’est l’enlisement. Après 10 heures de
conduite interrompue, nous n’avons avancé que de 16 km. Ce fut une longue
journée remplie de péripéties, et demain, nous espérons un temps un peu
meilleur qui nous permette d’avancer.



Today, it’s finally time to get going! Everything is ready, we attach all
of the tractors and sleds back to back and start the dance. The first
tractor starts, until the rope between the tractor and the trailer
tensions, and each tractor starts when they see the rope in front of them
tension up. You have to be very focused or the tractor will start sliding
and digging itself into the snow. Our first attempt is not very successful,
and one of the rope breaks under tension. To make matters worse, the
tractor has an oil leak, but the issue was unrelated. Suddenly, all of the
mechanics run to the tractor and start doing their magic. An hour later,
we are back in business. The warm temperature and the fresh snowfall make
the snow soft and sticky, and we do not have enough power to pull all of
the load. After trying hard and digging ourselves into the snow a few
times, we decide to send half the load first through the steepest section
and come back for the second half afterwards. After that, we get the help
of an extra tractor from the base, but it’s still quite tricky. The white-out conditions from the snowfall don’t help with staying on the hardened
path, and every time we stray off the road, we risk sinking in. We try to
follow the marks on the ground left by the tractors that broke the trail a week
ago, and we have a GPS track, but the going is hard. In the end, after
driving stop and go for 10 hours, we only covered 16km. Let’s hope that
the weather conditions will make it easier on us tomorrow!


Presque sprets à partir – Getting ready to go – Nov 22

Temperature: 1°C, soleil, pas de vent
Aujourd’hui on prepare le depart. La matinée commence par un cours de
conduit des tracteurs “challenger 65” que l’on va conduire pour tirer
notre caravanne. Puis on finit de sécuriser tout ce qu’il y a dans les
caravannes, et une par une, on les emmène au point D10, point de depart
du raid. Pour finir, quand tout est en haut, les caravanes sont atelées
dans l’ordre pour etre prêtes à partir demain matin.
Antoine, notre mécanicien conduira le pisten-bully, une dameuse qui
prepare la piste, avec Solène.
Anthony, le chef du raid, conduira le challenger 8 (c’est son petit
nom), qui tirera la cuve, avec Greg. Derrière lui, Ghislain et Marine
seront dans le challenger 5, qui tire le plateau du carottier, le
conteneur “magasin” et le labo froid (dans lequel on peut analyser les
petites carottes). Et pour finir, Philippe et Anais vont conduire le
challenger 2, en tirant le laboratoire chaud, le conteneur froid (qui
abritera les carottes de glace), la caravane énergie (qui contient le
groupe electrogene, et l’eau), et la caravane vie, dans laquelle il y a
les chambres et la cuisine.

Tonight we are getting ready to leave, and we’ll leave for real tomorrow. This means the end of WhatsApp and pictures, because the iridium modem does not work here, but we’ll still have text emails.

Caravan in the storm
Caravan in the storm
Adelie with an egg!

Départ du raid log – start of the logistics raid – Nov 21

Ce matin, le soleil est de retour, et avec lui des temperatures
estivales: il fait 0°C, et la neige fond! Le moment est finalement
arrive pour que le raid log, le raid logistique qui assure le transport
de fioul et de matériel à la station Concordia (Dome C), va pouvoir
partir. C’est l’effervescence des derniers préparatifs. Tout le monde
monte sur D10, un plateau où sont places toutes les caravannes, pour
assister au depart du raid. On leur monte la nourriture fraiche, stockée
au dernier moment, on fait une photo de groupe, puis chacun retourne
dans son tracteur et c’est le depart. Si tout va bien, nous suivrons
bientot, avec notre raid science, donc on voit ici un avant gout de ce
qui nous attend.


Le beau temps ammène aussi des rotations helicopter qui nous apportent
de la nourriture fraiche. Maintenant, il faut ranger tout ce stock de
nourriture pour 3 mois!


On continue de tout tester, ranger, sangler. Les mécaniciens, après
avoir mis en condition les tracteurs du raid log, s’occupent des notres.
Il faut faire la vidange des groupes electrogenes, graisser tous les
roulements. C’est du travail!


Today, the sun is back, and it feels like summer. Temperature reached
0°C and the snow has started to melt. It’s time for the logistics raid
to get going with supplies for the Dome C inland station. The whole crew
is busy with the final preparations. We all get to D10, where there is a
flat area to combine all of the sledges together in two long trains. We
bring the food to them at the last minute, do a group photo, and
everyone gets to their own tractor for the departure. If everything goes
well, it will be our turn tomorrow!


The fair weather also allows the helicopter to fly, and it brings us
fresh food. We stock up all the food we will need for the next 3 months.
Most will be stored in our freezer container, and some limited supplies
of veggetables come straight to the kitchen.


Next we check, store and latch everything securely. The mechanics, now
free from working on the logistics raid trucks, start working on ours.


They must chain the oil of engines and generators, oil every single
bearing on every single sledge, it’s a lot of work!

Loading food for the supply raid to Dome C


Test du matériel/Testing of material – Nov 16th

La journée commence avec un briefing avec Laurent, Greg Tran et Anthony
de l’IPEV. Où sont les caisses manquantes? Quant est ce qu’on part? Les
deux sont liés! Les caisses manquantes n’arriveront pas avant le 23
novembre, et on decide de partir sans les attendre. SAMBA, l’autre raid
scientifique qui devait partir avec nous, restera à attendre les caisses
quelques jours et nous ratrappera après. SAMBA, ca veut dire Surface
Mass Balance of Antarctica, et c’est un observatoire qui etudie
l’évolution du bilan de masse de surface: combine de neige tombe, et
combien fond ou s’évapore. A 3 dans une caravanne, ils vont aller
relever toutes les stations d’observation du reseau SAMBA, mais pour
commencer, ils vont nous aider à monter notre belle tour météo de 6m,
avant de poursuivre leur propre chemin.

L’heure est donc au test de tout le materiel.

Le Picarro est notre instrument le plus fragile et le plus sophistiqué.
C’est un spectrometer laser qui mesure la composition isotopique de la
vapeur d’eau dans l’air. Pour mesurer l’air extérieur, on prepare un
tube que l’on enroule avec un cordon chauffant, puis on met une mousse
isolante dessus, et on accroche le tout avec des serre cable. On dirait
un serpent! On chauffe le tube pour éviter que l’air ne condense à
l’intérieur. Pour l’installer, il faut grimper sur le toit du labo
chaud, et l’attacher sur une perche qui dépasse dans la direction du
vent. Puis le tube redescend par un trou à l’interieur du laboratoire,
et se branche au picarro. Une fois que tout est branché, on l’allume. Il
s’allume, bonne nouvelle! Par contre, il a du mal à se calibrer, et ne
démarre pas la mesure d’isotopes. Ca arrive parfois que le transport ait
un effet négatif sur ces machines très sensibles. C’est que ce n’est pas
de tout repos, le voyage en antarctique, même pour une caisse en metal! 
C’est embêtant, car la mesure des isotopes est un aspect important de
notre campagne. Je demande de l’aide à l’équipe restée au laboratoire en
France. Olivier m’envoie un protocole à tester. Si tout va bien, il
démarrera demain.

Mise en échec par le Picarro, nous entreprenons de tester les stations
météo. La plus grande station est sur un mat de 6m et aura 6 capteurs de
vent, 2 capteurs de temperature, un capteur de flux radiatifs, et un
capteur de hauteur de neige. Dans un premier temps, nous branchons les
capteurs individuellement à la centrale d’acquisition (un peu comme un
ordinateur qui enregistrera toutes les données sur une carte Sd), et aux
batteries, pour tester que chaque capteur fonctionne et que les données
s’enregistrent comme il faut. Il nous manque 4 capteurs qui sont dans le
colis manquant, mais tous les autres marchent parfaitement. Cool!
Puis vient le moment d’assembler la tour, de monter des bras pour chacun
des capteurs, de verifier qu’on a bien le bon nombre de vis et de
boulons.  Nous trouvons ce qui nous manque dans le conteneur SAMBA situé
à Cap Prudhomme. Elle va ressembler à un arbre de noel!

La deuxième station fait 3m de haut et aura deux capteurs: un irgason et
un capteur de temperature et de pression. L’irgason est une machine
complexe  qui mesure la turbulence: le vent en 3 dimensions, les flux de
dioxide de carbone et de vapeur d’eau à très haute fréquence. La aussi,
on teste d’abord tous les branchements, puis on les monte sur le mat.
Tout va bien!

Arrivée du bateau / arrival of the boat – Nov 15


Site: Cap Prud’homme
Meteo/weather: Soleil le matin, neige l’après midi / sunny in the morning, snow in the afternoon, -7°C

Aujourd’hui grand évènement: l’Astrolabe, le bateau brise glace
ravitailleur est arrive à Dumont d’Urville. Il a eu de la chance: la
banquise a presque complètement débaclé, et il a pu traverser rapidement
jusqu’à l’Ile des Petrels, sur laquelle est située la base de DDU.
Le seul hic, c’est que comme la banquise est partie, on ne peut plus
aller à pied sec entre CPH et DDU: les transferts de matériel se font
par helicopter. La météo est clémente aujourd’hui, et on assiste au
balet incessant de l’helico, qui déplace les conteneurs au bout de son
filin. Le pilote les depose très précisément, c’est impressionnant!
J’en profite aussi pour récupérer des pieces qui ont fait leur chemin
vers DDU au lieu d’atterir dans mes caisses. Et bonne nouvelle: les
caisses de Ghislain étaient sur le bateau, et il a pu toutes les
récupérer. La caisse mystère à Christchurch est toujours manquante, mais
celle d’Eric est localisée et en route pour MZS. Par contre, aucun avion
de prévu vers DDU avant le 23 janvier. Il faudra encore attendre.
Todo: fiche transport.

Today, the Antarctic season reached a milestone: the icebreaker supply
ship Astrolabe has arrived at Dumont D’Urville station (DDU). The
crossing was easy, because the sea ice is almost entirely gone already
this year. The only drawback is that, since the sea ice is gone, we
cannot travel on foot between DDU, on the Petrel Island and CPH on the
continent (where we are). We use helicopters to shuttle everything
between the ship, DDU and CPH. The weather is calm today, and we are
witnessing the constant dance of the helicopter carrying a load at the
end of a long rope. The pilot is able to drop it very precisely, it’s
quite impressive! (And a little scary to see a shipping container not
that far above our head!).


I took advantage of the shuttles to get small equipment that ended up in
a crate at DDU rather than in one of mine. Ghislain is happy, because
his missing equipment has been located on the ship, and was delivered
today, but Greg is not so lucky and the mystery case is bound for
Christchurch is still missing. Eric’s case has been located in
Christchurch, and will be on the next flight to MZS. Only there is no
flight bound for Cap Prud’homme for another week, so we won’t see it
anytime soon. As the dates become closer, we’ll have to make a decision
between waiting for this last piece of equipment but losing precious
sampling days in the field, or leaving without it.

image of ship which has arrived with supplies
the ship has arrived and gets emptied by the helicopter

image of weather measuring device
testing of the irgason (one of the instruments) and weather station

Journée de raid dans la neige / journeying in the snow – Nov 24


Meteo/weather: -7°C, neige abondante, peu de vent/heavy snowfall, almost no wind.


Aujourd’hui, on est seul pour essayer de progresser vers D47. Il a
abondamment neigé toute la nuit (30-50cm de neige fraiche au sol), et la
visibilité est quasi nulle. Pour pallier au manque d’adherence des
tracteurs, on décide de diviser la charge en 2, et de faire le trajet en 2
temps. De cette facon, les tracteurs tirent une demi charge, et ca se
passe mieux. On avance d’abord avec notre caravane vie (celle où on mange
et dort) jusqu’au point de départ du Raid, à environ 30km. La visibilité
est quasi nulle, et le tracteur de devant a la lourde charge de suivre la
piste empruntée par le raid logistique. C’est juste une petite trace dans
la neige, que l’on appelle le « cordon » qu’il faut trouver sans
contraste, dans du blanc sur blanc. Parfois, c’est la sortie de piste,
mais, contrairement à hier, on arrive à avancer sans s’enliser et à
retrouver la route. Une fois arrivés, on fait la pause déjeuner, puis on
redescend pour aller chercher le reste des traineaux. A la descente, sans
charge, on arrive à aller à presque 20km heures. Dans le jour blanc, ca
secoue un peu. Et tout d’un coup, l’horizon apparait (une ligne d’un blanc
un peu plus lumineux), puis quelques petits bouts de ciel bleu. La
visibilité revient, et c’est presque un miracle. Du coup, on se rend
compte qu’on n’avançait pas si droit que ca. Le miracle est de courte
durée, et on s’enfonce à nouveau dans la purée de pois. Arrivés au point
de départ du matin, on atèle les tracteurs. Le mien, le numéro 2, est le
dernier de l’attelage, qui tire la charge. On repart, espérant retrouver
notre petit trou de ciel bleu, mais non, ca sera neige et neige tout le
long du trajet. A l’arrivée, Philippo, qui était resté dans la caravane,
nous a préparer une belle soupe minestrone pour le diner. Ca fait plaisir
!

Today, we are on our own to try and progress towards D47. It has snowed
heavily through the night (30-50cm of fresh snowfall on the ground), and
the visibility is still poor. Learning from yesterday’s issues, we decide
to split the load, and do two trips with half the load. We’ll progress
more slowly, but hopefully, we will progress a bit. Indeed, it works much
better. In complete white out conditions, we try to follow the road left
by the previous traverse, by locating a small track on the ground.
Sometimes, we veer to the side, but unlike yesterday, we are able to
continue and get back on track, rather than immediately sinking in the
snow. Once we get far enough, we break for lunch, and come back down to
get the rest of the load. On the way down, speeding at 20km/hr, we even
had a few minutes of good visibility, with faint blue spots in the sky.
Soon enough the heavy snowfall and white out resumed. Once we met the left
over trailers, we headed back up the slope, hoping to get back to the
little spot with good visibility; but no, it will be white out throughout.
As we get back to our living quarters, Philippo, who stayed behind for the
second trip, greets us with a minestrone soup. Yum!