Archives de l’auteur : ida zanjani

American Born Chinese

J’ai trouvé une BD à la bibliothèque de Gene Luen Yang qui s’appelle « American Born Chinese ». Il y a deux planches que j’aime beaucoup à cause de leur parallélisme.

Dans la première planche, c’est le premier jour d’école du personnage principal américano-chinois, Jin-Wang, qui a déménagé de San Francisco à une autre ville américaine. L’enseignante l’introduit à la classe en mal-prononçant son nom est en disant qu’il vient de la Chine.

Quelques mois se sont passés de la première planche et il y a un nouvel élève, Wei-Chen Sun, du Taiwan. Encore, le prof fait une horrible prononciation du nom et dit qu’il vient de la Chine. Plus tard, il approche Jin-Wang en lui parlant chinois mais celui-ci lui dit de parler en anglais parce qu’il est aux États-Unis. Mais heureusement, Jin-Wang finit par répondre à Wei-Chen en chinois et ils deviennent amis.

Ces deux planches montrent les obstacles des deux nouveaux élèves qui souffrent de l’ignorance des autres.

 

Podcast : Code Switch

J’ai écouté à un podcast qui s’appelle Code Switch (de NPR ; l’émission : « Changing Colors in Comics »).

Une partie du podcast était à propos d’un créateur de BD, Ronald Wimberly, qui illustrait un personnage de BD qui était noir et latino-américain. Son éditeur lui avait  envoyé un courriel pour lui demander s’il pouvait éclaircir la couleur de la peau du personnage. C’était une manière subtile de dire que la peau du personnage était « trop noire ». Wimberly a écrit un article (ou plutôt c’est de la narration surimposée sur ses illustrations) à propos de cette situation : https://thenib.com/lighten-up-4f7f96ca8a7e

L’article de Wimberly est vraiment bien fait. Voici un petit « snippet » :

L’humour dans « Persépolis »

Dans la culture iranienne, durant les fêtes (ou les « dinner party ») typique, on joue de la musique, chante et danse. Mais occasionnellement, on lit de la poésie ou on raconte des blagues. Il y a souvent des personnes qui sont vraiment doués à ces choses. On peut voir ce sens d’humour dans Persépolis. Peut-être le sens d’humour est parfois immature ou inapproprié, mais je le trouve tellement rigolo. Des fois les blagues commentent sur la politique (1), mais d’autres fois c’est purement la blague (2).

   

    

 

 

Les illustrations de Satrapi, auteur de « Persépolis »

J’apprécie le style des illustrations de Satrapi. C’est le style d’illustrations utilisés dans les livres iraniens pour enfants. Pour moi le style est reconnaissable de la même manière où on reconnait le style des mangas/animes. C’est difficile à mettre en mots les caractéristiques de ce style mais on le voit particulièrement dans les yeux. Les personnages ont tous des yeux en forme d’amendes. Je me demande si le style est une évolution des anciens dessins persiennes comme on voit ci-dessous:

      

(1) https://s-media-cache-ak0.pinimg.com/236x/c7/03/fd/c703fd9cce6e9284464e94522b9b7015.jpg

(2) http://www.payvand.com/news/08/mar/teahouse-exhibition-s10.jpg

« Persépolis » illustre les réalités de l’Iran post-révolutionnaire

Ma BD préférée est « Persépolis » de Marjane Satrapi. Une des raisons est parce que je suis iranienne alors l’histoire et la critique politique trouve un écho chez moi. Il y a tant d’exemples de cela, mais en voici quelques-uns :

  • Il y avait une guerre entre l’Iran et l’Iraq, l’Iraq (Saddam Hussein) bombait Téhéran, la capitale d’Iran. Cela se passait dans les années 80s. Pendant ce temps, mon père voyageait entre l’Angleterre et l’Iran et l’avion devait être entouré d’avion militaire pour la protégée. De plus, quand j’ai visité l’Iran, ma cousine m’a montré quelques bâtiments qui avait été détruits par les bombes quand elle était jeune (mais ils avaient été reconstruits).

  • Le régime islamique a fermé tous les universités. Ma tante m’a raconté que les gens (liés au régime) sont venus avec des bâtons et les brandissaient envers les femmes et elle a été frappée.

  • La voile qui est un vêtement optionnel porté par les femmes musulmanes est devenue obligatoire pour toutes les femmes en Iran, (n’importe leur religion). Les vêtements qui couvraient le corps de la femme devaient être portés, appelés « manteaux » (manto)—le mot a été emprunté du français. La manque de logique autour de ces règles est frustrante mais aussi une source de comédie, illustré par ces cases.

La génération « baby boomer » de l’Iran (comme mes parents) ont vécu une vingtaine d’années dans un pays relativement libre et idéal mais beaucoup ont émigré durant la révolution. Ils parlent toujours de la beauté de l’Iran de leur jeunesse. Mais ce pays est en régression depuis la prise de pouvoir par le régime islamique. À mon avis, Satrapi a bien caractérisé ces deux Irans.

Geronimo Stilton

Je feuilletais une BD de Geronimo Stilton intitulé « Le train le plus rapide du Far-West » j’ai vu une référence à « Lucky Luke ».

Les personnages dans cette BD sont des rats alors beaucoup de leurs noms contiennent le mot « rat ». Dans l’histoire, Geronimo arrête un évadé de prison, un des frères « Ralton ». Le nom est évidemment une référence aux frères Dalton. La moustache du frère Ralton et la couleur jaune de sa chemise porte une semblance à l’apparence et aux costumes des frères Dalton. Je me demande si cette référence existe dans la version anglaise ou dans d’autres langues.

Popeye et le quatrième mur

Je pense que « Popeye » est un exemple de BD qui a eu plus de succès et de popularité en forme de dessin animé. Quand j’étais jeune je regardais « Popeye » sans savoir que ces dessins animés avaient été créés dans les années 30s. Dans ce clip vidéo, Popeye et Olive vont faire du roller, mais Olive est incapable de maintenir son équilibre. Elle perd contrôle et roule partout dans la ville et Popeye essaye de la rattraper. Il a besoin d’un peu d’énergie en forme d’épinards, mais il n’en a pas. Alors il brise le quatrième mur et demande aux spectateurs si quelqu’un a des épinards. Un spectateur lui en lance une boîte.

https://www.youtube.com/watch?v=IFsSNOucad8 (minute 5:45)

Le premier dessin publié de Franquin

 

Voici le premier dessin de Franquin qui a été publié dans le journal « La nation belge » quand il avait 11 ans. C’est un dessin d’un chef indien avec des tipis à l’arrière-plan. Ça me parait étrange qu’il a dessiné un « indien » quand il était jeune. On a vu que les indiens paraissent dans les BDs de Marsupilami et Tintin. On voit des indiens dans Tintin durant son voyage à l’Amérique et c’est historiquement cohérent de les voir. Pourtant, c’est bizarre de voir Franquin, un artiste belge, dessiner un indien. La Belgique n’était pas un colonisateur de l’Amérique alors je me demande ce qui lui a influencé de faire ce dessin. Le dessin a été fait dans les années 1930s. L’Europe était entre deux guerres, l’idéologie fasciste surgissait et la Belgique s’est trouvée au plein milieu du chaos. Ayant dit cela, la Belgique a colonisé le Congo, alors on pourrait dire qu’il y a un lien avec l’histoire de la colonisation de l’Amérique du Nord et les amérindiens.