« Persépolis » illustre les réalités de l’Iran post-révolutionnaire

Ma BD préférée est « Persépolis » de Marjane Satrapi. Une des raisons est parce que je suis iranienne alors l’histoire et la critique politique trouve un écho chez moi. Il y a tant d’exemples de cela, mais en voici quelques-uns :

  • Il y avait une guerre entre l’Iran et l’Iraq, l’Iraq (Saddam Hussein) bombait Téhéran, la capitale d’Iran. Cela se passait dans les années 80s. Pendant ce temps, mon père voyageait entre l’Angleterre et l’Iran et l’avion devait être entouré d’avion militaire pour la protégée. De plus, quand j’ai visité l’Iran, ma cousine m’a montré quelques bâtiments qui avait été détruits par les bombes quand elle était jeune (mais ils avaient été reconstruits).

  • Le régime islamique a fermé tous les universités. Ma tante m’a raconté que les gens (liés au régime) sont venus avec des bâtons et les brandissaient envers les femmes et elle a été frappée.

  • La voile qui est un vêtement optionnel porté par les femmes musulmanes est devenue obligatoire pour toutes les femmes en Iran, (n’importe leur religion). Les vêtements qui couvraient le corps de la femme devaient être portés, appelés « manteaux » (manto)—le mot a été emprunté du français. La manque de logique autour de ces règles est frustrante mais aussi une source de comédie, illustré par ces cases.

La génération « baby boomer » de l’Iran (comme mes parents) ont vécu une vingtaine d’années dans un pays relativement libre et idéal mais beaucoup ont émigré durant la révolution. Ils parlent toujours de la beauté de l’Iran de leur jeunesse. Mais ce pays est en régression depuis la prise de pouvoir par le régime islamique. À mon avis, Satrapi a bien caractérisé ces deux Irans.

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