06/19/16

Les mêmes mais différents

13 juin 2016. Dans une brasserie à cote de la place Bellecour j’avais  une chance à rencontre trois gars d’Odessa, en Ukraine. Des supporteurs typiques d’Euros. Riant, bruyant, et ivres. La langue russe, les visages slaves et les drapeaux ukrainiens les faisaient distingués des supporteurs irlandais portaient vert et chantaient «Sweet Caroline. » Quelques bières plus tard, je les ai expliqués que j’avais voulu de regarder le match du foot entre l’Ukraine et l’Irlande du Nord depuis je suis arrivé en France. Maksim, l’Odessite de même âge que moi, a arrêté boire et m’a demandé,

« J’ai un de plus. T’en veux? »

Je n’hésitais pas de tout et après quelque minute j’étais comme le Charlie au début de Charlie et la Chocolaterie. J’étais  prêt pour mon nouvelle aventure avec le billet d’or dans ma main.

Beaucoup de membres de ma famille étaient nés en Ukraine. Même ma ville d’origine, Rostov sur le Don, est située moins que vingt kilomètres de la frontière. En plus, j’avais des chances d’avoir beaucoup des amis d’origines ukrainien au Canada. En fait, même à mon université j’ai grandes amis des anciennes républiques soviétiques. Ils sont des Russes, des Ukrainiens, des Kazakhs, des Belarusses, des Uzbeks. Ces amitiés sont créées en grand partie par la langue et la culture communes. Les différences entres les passeports, les drapeaux, ou des hymnes nationales n’ont aucune importance pour nous.

Je n’ai pas pensé du tout que je serais un étranger dans le match. Je croyais vraiment que je appartiens aves les ukrainiens. Ce mon peuple!

Mon expérience le jour du match avec les ukrainiens était imprévue. Tout est commencé avec les signes du nationalisme en route au stade quand mes amis d’Odessa, les autres supporteurs et moi marchions à Port Dieu. Les cris, “Allez Ukraine, » étaient amusants. Les chants ukrainiens étaient un peu difficiles à comprendre. Puis, l’hymne national, que je n’ai jamais entendu, m’a fait se sentir un peu déplacé. L’hymne ukrainien, que la foule a chanté avant de la mairie de Lyon, a montré que les gens n’y étaient pas pour seul le foot.

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Ces manifestations particulières du patriotisme ne m’ont  faisant pas se sentir mal à l’aise. Mais il y avait des autres sortes là. Au stade j’ai attendu beaucoup de chants et insultes racistes et antisémitiques. Au sujet des russes particulièrement. Au temps je me suis demandé pourquoi j’étais là.

Curieusement, j’ai vu le nationalisme ukrainien plus traditionnel aussi.  J’ai parlé avec un homme d’âge mur qui a trouvé très drôle que la Russie et l’Ukraine ont perdu leurs matches au même jour.

« C’est parce que nous somme frères slaves.  Le grand frère. Le petit frère. » m’a-t-il dit avec le sourire.

Ce jour-là j’ai trouvé les ukrainiens qui veulent vraiment une propre identité nationale claire mais qui ne savaient pas comment la trouver. Tout le monde a les stratégies différentes pour l’établir. Il y’a des gens qui veulent montrer les caractéristiques uniques de leur cultures comme la langue ou les chansons folklorique. Il y a les autres pour lesquelles la haine et le racisme est une méthode pour se distinguer comme un peuple différent. Il y a aussi quelques  qui préfèrent d’avoir la mentalité  de l’ancienne système. J’avais pensé que j’ai bien connu les Ukrainiens. Peut-être pas. Il me semble maintenant qu’ils ne se comprennent non plus.

 

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06/12/16

la génération black, blanc, beur

10 juin 16. Je n’ai jamais vu Lyon tellement vivante. Cet après-midi-là, il y avait des familles, des jeunes, des Lyonnais d’âge mur, des touristes anglais chahuteurs, des fans passionnés portant les couleurs de la France et tout le monde formait une vague qui  coulait de la Rue Victor Hugo à la place Bellecour, le cœur battant de la ville. En marchant à chez moi, j’ai entendu des langues différentes ; il y avait des discussions gais, des débats animés, des rires et des chants. Dans cette ambiance joyeuse et festive, je suis arrivé à mon bâtiment et j’ai monté l’escalier au deuxième étage comme toujours.

J’ai ouvert la port de mon appartement et je suis tombé immédiatement dans la vie quotidienne. Ici, il faisait calme et douillet. Je pouvais entendre mes seuls pas sur le vieux parquet grinçant. Une fois dans la sale à manger j’ai trouvé Emmanuel qui retourna s’asseoir dans son fauteuil avec un journal et un café. Je l’ai dit bonjour et je me suis assis sur le divan noir en cuir, sous les portraits des ancêtres de la famille, deux aristocrates français du dix-huitième siècle.

«Aimez-vous le foot, Emmanuel?» lui ai-je demandé.

«Non…je ne suis pas un fan» m’a-t-il  rependu avec paresse, sans arrêter de lire son journal.

« Moi non plus, mais Il est probable que la France gagne cette année, n’est pas? Ce serait incroyable! »

«Peut-être. Cela ne m’intéresse pas beaucoup. En France, Il n’y a pas de Français dans l’équipe nationale. Ce sont tous des étrangers»

En 1998, l’équipe de France, que les médias internationaux avaient surnomé « the rainbow team» a gagné la Coupe du Monde de football organisée en France. Dans l’équipe de vingt-trois joueurs, il y avait de footballeurs d’origine arménienne, algériene, guadeloupéenne, argentine, ghanéenne, sénégalaise, italienne, portugaise, guinéenne et martiniquaise. Ce n’était pas seulement une victoire sportive. Elle montrait la France moderne et multiculturelle au reste du monde et faisait espérer pour une nouvelle société tolérante française. En France, les gens surnommaient les nouveaux joueurs de cette équipe « la génération black, blanc, beur. »

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En parlant avec Emmanuel j’ai compris que cet espoir est menacé par la rancune, la discorde et la peur. Les sentiments de mon père d’accueil à l’égard d’une équipe nationale qu’il ne juge «pas assez française» sont plus populaires parmi les gens de sa génération. Cependant, généralement les tensions raciales deviennent plus fortes en France à cause des attaques terroristes novembre dernière. Cela s’observe dans la popularité des partis politiques comme le Front National qui prônent le conservatisme social, le nationalisme français, et les quotas migratoires.

En 1998, la victoire de la France en coupe du monde a motivé l’unité dans le pays avec la grande variété des races et des cultures représentées au sein de l’équipe. Je crois que l’Euro 2016 a le pouvoir de faire le même chose, mais il faudra que les gens comme Emanuel sortent et regardent les matchs. L’impartialité peut être dangereuse pour la France dans l’avenir.

 

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Note bibliographique

Benzema, Deschamps et le racisme « d’une partie de la France »

http://www.france24.com/fr/Benzema-Deschamps-Racisme-Euro-2016

Euro 2016 : France boss Deschamps to sue Cantona over racism accusation

http://www.bbc.com/news/world-europe-36398922

Euro 2016. France has everything to play for

http://www.theguardian.com/world/2016/may/29/fance-football-team-multicultural-spirit-euro-2016#img-1

 

06/6/16

Les familles heureuses se ressemblent toutes

 

La cinématographie française moderne nous montre deux types de familles en France.  Le premier type, je l’appellerai la famille française « traditionnelle. » C’est une famille conventionnelle et conservatrice. Elle est souvent montrée comme étant fermée, étroite d’esprit et religieuse. Elle a peur du changement. En d’autres termes, la famille traditionnelle française est blanche, de classe moyenne, et catholique. L’autre type de famille française est celui de la famille  «d’avant-garde» parce qu’elle s’oppose totalement à la définition de l’autre. Elle est ouverte d’esprit, respectueuse des cultures différentes, et elle est multiculturelle elle-même.

C’est que j’ai observé dans «Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu,» un film français où les contrastes entre les familles traditionnelles et les familles modernes est bien clair. C’est l’histoire d’un père français catholique, dont les trois filles ont épousé des hommes de races, de cultures et de religions différentes; un arabe musulman, un juif et un chinois. C’est l’histoire d’une famille française traditionnelle se transformant en une famille «d’avant-garde».  Avec ces deux stéréotypes en tète je suis parti à Lyon.

3 juin 2016. Ma vraie famille m’a demandé de décrire ma famille d’accueil de Lyon. Mon père, avec qui j’ai regardé «Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu,» m’a posé des questions du genre: «quel type de famille française est-elle? Sont-ils Gaullistes ? Sont-ils catholiques?» Mais je n’ai pas voulu dire que mes hôtes étaient blancs, de classe moyenne et catholique. Au lieu de répondre à ces questions, j’ai décrit nos diners.

Les préparations pour le repas commencent quand j’entends la mère d’accueil téléphoner à tous les membres de la famille. J’entends des rires animés et des débats passionnés d’Alix sur le téléphone de ma chambre. Ces appels à ses enfants sont très importants pour elle comme des prières avant le diner. Je jette un regard aux cartes postales affichées sur le mur à côté de la vieille icône de la Vierge Marie. Il y a une carte signée par le du plus grand fils d’Alix avec sa femme et un bébé.  « Vous êtes invités au Baptême de nôtres fils» j’ai lu l’écriture.

Toc! Toc ! Toc ! « À table! » Alix frape ma porte. Je quitte ma chambre à la hâte. En route pour la cuisine je cours devant  l’affiche disant« le huitième jour dieu créa la patate ». Il me fait sourire toujours. Une fois dans la cuisine, Alix commence à me poser les questions typiques.

« Ça va Oleg ? Ça va les cours?  Qu’est-ce tu as mangé aujourd’hui? Qu’est-ce qu’on mange en Russie pour le dîner? Qu’est-ce que tu aimes faire au Canada dans l’été ? »

Emanuel, le père de la famille, sait que j’ai faim. Il commence la prière et on peut manger. Je le regard et dans ma tête je pense «merci.»

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06/2/16

Le voyage d’un russe nerveux

C’était ma première fois dans un service d’autopartage en Europe! Le Russe était curieux, mais il était aussi nerveux. Bien sûr, j’avais un peu peur d’avoir un personnage bizarre dans mon Blablacar. Ce matin-là, je suis arrivé au point du rendez-vous, et j’ai rencontré deux gars vraiment cool, qui étaient des jeunes voyageurs et des étudiants, tout comme moi. « C’est magnifique» je me suis dit. Nous avons attendu le troisième passager pour vingt minutes, jusqu’à ce que quand Bob arrive.

Alors, imaginez un homme… avec qui on ne voudrait pas prendre un BlaBlacar. Je parle d’un type d’hommes qu’on ne veut pas voir tout à coup dans une ruelle sombre à trois heures du matin, tout seul, où son téléphone portable n’est pas chargé et où personne n’entendra pas son appel au secours! Je sais qu’il ne faut pas que je me fasse une opinion d’un homme inconnu, mais je suis certain que tout le monde serrerait son portefeuille un peut plus fort s’ils voyaient Bob dans cette ruelle sombre. Je vais  l’appeler Bob parce que cet homme, qui était purement français, avait un nom typiquement américain (une autre raison pour laquelle j’ai trouvé ce personnage très louche).

Bob était d’âge mûr et pas très grand. Il faisait peut-être un mètre soixante-dix . Je pensait qu’il avait quarante ou quarante-cinq ans. Il s’est assis sur le siège en arrière (merci mon dieu j’étais en avant!) et a excusé son retard avec une voix de quelqu’un qui fumait depuis les années du lycée. Ses vêtements étaient vieux et usés. Les jeans bleus étaient devenus gris, presque cendrés, à cause du temps. Son jacket noir, qui était deux tailles trop grand pour lui, lui faisait ressembler à un cambrioleur de banque. Dans la voiture, Bob avait l’air extrêmement fatigué comme s’il n’avait pas dormi depuis deux jours. Il s’est endormi immédiatement.

Curieusement, J’ai trouvé que son physique ressemblait beaucoup à celui du petit voleur Harry dans le film Home Alone, mais Bob avait un visage plus vieux et foncé. Il avait beaucoup de rides et mis à part un peu de cheveux gris sur son menton, Bob était chauve. Il avait un visage d’un homme qui a vu beaucoup de choses dans la vie… de mauvaises choses. J’ai vu ses yeux quand il s’est réveillé après une heure. Des yeux glacés bleus, froids, éteints.

Le portrait a commencé changer après qu’on avait arrêté pour le petit-déjeuner. À la brasserie près d’une station essence, Bob nous a invités pour du café et des pains du chocolat. C’était très gentil, j’ai pensé…« Peut-être, il n’est pas un voleur ou un tueur en série» je me suis dit.

Après tout, Bob était l’une des plus gentilles personnes que j’ai rencontrées en France. Pendant le voyage, Il parlait beaucoup de son pays, de sa famille, et de son travail. Il a donné son opinion sur les meilleurs sites et cafés à Milan, où il habitait depuis dix ans. Quand nous sommes arrivés à notre destination, il m’a expliqué le système de métro de la ville et a donné des oranges at des pommes pour mon visite. Bob m’a dit «Bon voyage Oleg ! », et est allé à retrouver sa femme et ses deux enfants.

Je fais la promesse de ne pas juger des étrangers à l’avenir… pas beaucoup.

 

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