La cinématographie française moderne nous montre deux types de familles en France. Le premier type, je l’appellerai la famille française « traditionnelle. » C’est une famille conventionnelle et conservatrice. Elle est souvent montrée comme étant fermée, étroite d’esprit et religieuse. Elle a peur du changement. En d’autres termes, la famille traditionnelle française est blanche, de classe moyenne, et catholique. L’autre type de famille française est celui de la famille «d’avant-garde» parce qu’elle s’oppose totalement à la définition de l’autre. Elle est ouverte d’esprit, respectueuse des cultures différentes, et elle est multiculturelle elle-même.
C’est que j’ai observé dans «Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu,» un film français où les contrastes entre les familles traditionnelles et les familles modernes est bien clair. C’est l’histoire d’un père français catholique, dont les trois filles ont épousé des hommes de races, de cultures et de religions différentes; un arabe musulman, un juif et un chinois. C’est l’histoire d’une famille française traditionnelle se transformant en une famille «d’avant-garde». Avec ces deux stéréotypes en tète je suis parti à Lyon.
3 juin 2016. Ma vraie famille m’a demandé de décrire ma famille d’accueil de Lyon. Mon père, avec qui j’ai regardé «Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu,» m’a posé des questions du genre: «quel type de famille française est-elle? Sont-ils Gaullistes ? Sont-ils catholiques?» Mais je n’ai pas voulu dire que mes hôtes étaient blancs, de classe moyenne et catholique. Au lieu de répondre à ces questions, j’ai décrit nos diners.
Les préparations pour le repas commencent quand j’entends la mère d’accueil téléphoner à tous les membres de la famille. J’entends des rires animés et des débats passionnés d’Alix sur le téléphone de ma chambre. Ces appels à ses enfants sont très importants pour elle comme des prières avant le diner. Je jette un regard aux cartes postales affichées sur le mur à côté de la vieille icône de la Vierge Marie. Il y a une carte signée par le du plus grand fils d’Alix avec sa femme et un bébé. « Vous êtes invités au Baptême de nôtres fils» j’ai lu l’écriture.
Toc! Toc ! Toc ! « À table! » Alix frape ma porte. Je quitte ma chambre à la hâte. En route pour la cuisine je cours devant l’affiche disant« le huitième jour dieu créa la patate ». Il me fait sourire toujours. Une fois dans la cuisine, Alix commence à me poser les questions typiques.
« Ça va Oleg ? Ça va les cours? Qu’est-ce tu as mangé aujourd’hui? Qu’est-ce qu’on mange en Russie pour le dîner? Qu’est-ce que tu aimes faire au Canada dans l’été ? »
Emanuel, le père de la famille, sait que j’ai faim. Il commence la prière et on peut manger. Je le regard et dans ma tête je pense «merci.»