Le français inclusif

En anglais, j’ai fait un changement avec le vocabulaire que j’utilise. Je ne dis plus « boys and girls » ou « ladies and gentlemen » et je dis « they/them » jusqu’à quelqu’un partage ses pronoms. Alors, je ne fais pas encore le même changement en français. Pour changer ça, j’ai regardé un vidéo avec Hélène Frohard-Dourlent et Gabriel.le Villeneuve: « Webinaire sur le français inclusif ». J’ai appris qu’on parle de l’inclusivite, il y a une différence entre la langue inclusive et neutre. Le langage inclusif est pour parler de groupes mixtes (ex. traducteur.rice) et le langage neutre est pour parler de personnes non-binaires et propose un nouveau genre grammatical (ex. traductaire). Les deux présentataires (<– regarde ce que j’ai fait là ?!?!) discutent l’un et l’autre.

Il y a beaucoup de façons que le français serait inclusif pour les femmes, comme créer des termes féminins (ex. écrivaine ou inspectrice), donner le féminin l’emporte (ex. « La plage et l’océan sont belles »), faire l’accord basé sur la proximité (ex. « L’océan et la plage sont belle ») ou inclure un double flexion totale (ex. les collaborateurs et les collaboratrices (ou « collaborateur.rice.s »). Ces stratégies pour la féminisation sont plus bien connues, mais les stratégies pour la neutralisation étaient nouvelles pour moi. Pour exemple, il faut utiliser le syntaxe et vocabulaires épicènes (c.à.d. androgynes), comme « collègue », « scientifique », ou « une personne étonnante ». Aussi, il suffit qu’on utilise les néologismes neutres. On le fait ça avec les pronoms (ex. iel, ol, celleux, elleux), un article neutre (ex. an, san, man), des mots-valise ou modifications (ex. toustes, froeur / adelphe [de grec], Mondame, Minêtre, heureuxes) ou une omission (ex. an traduct*).

Je pense que j’aurai besoin de pratique pour faire mon langage plus inclusif. Les choses que je peux immédiatement changer sont : utiliser une double-flexion partielle (ex. mes ami.e.s), respecter si quelqu’un utilise le pronom « iel »,  et dire « une personne » + un adjectif pour éviter d’identifier un genre. Plus, j’aime beaucoup « toustes » pour s’adresser à un grand groupe ! J’ai appris aussi un nouveau verbe pour quand on utilise un pronom ou accord grammatical qui ne correspond pas au langage que la personne utilise : « mégenrer ».

Je sais qu’il y a les gens qui demandent pourquoi la langue neutre et inclusive est importante ? Pour eux, je dis que le lien entre la culture et la langue est fort. Bien que l’hypothèse de Sapir-Whorf,  qui dit que le langage influence la pensée, ne soit pas nécessairement tout à fait vraie, je pense qu’il y a un lien entre le langage est nos pensées. Par exemple, le simple fait que quelque chose existe, en utilisant le langage, influence la culture. On n’a pas réalisé que des gens comme soi-même pouvaient exister dans la littérature jusqu’à ce qu’on commence à le voir. De plus, en parlant de français inclusif, faire en sorte que mes collègues ou mes élèves voient leurs pronoms comme une option démontre que la langue utilisée en classe influence la micro-culture de la classe. Dans la culture occidentale, où catégoriser quelque chose signifie qu’il est réel, avoir un mot dédié pour décrire quelque chose, par exemple, « Mégenrer » peut également signifier que le concept semble plus « réel ».

ALORS j’ai tellement aimé cette vidéo que j’ai fait un aide-mémoire à envoyer à mes amis et collègues pour qu’ils l’utilisent ! J’en ai mis une copie ici aussi :

Télécharger en PDF: Strategies pour une langue neutre et inclusive

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