Biographie personnelle

Moi je suis né à Vancouver en 1982. J’y ai vécu jusqu’à l’âge de cinq ans quand ma famille a décidé de déménager aux banlieues – à Surrey plus précisément.

J’ai commencé la maternelle en 1987 et je me souviens très bien d’avoir été dans le fil d’attente avec mes camarades de classe, tout en regardant un autre fil d’attente compris de jeunes gens de mon âge. J’ai demandé à ma mère, « Why are those kids not with us? » Et elle m’a expliqué que ces gens là allaient faire leurs études en français, dans la cadre du programme d’immersion française. Et je me souviens d’avoir été très content de ne pas avoir été avec eux – car je parlais pas du tout français ! L’ironie c’est que plus de vingt ans plus tard, ma vie tournerait autour de la langue de Molière.

En école primaire, pour une raison quelconque, j’ai décidé que je voulais être professeur quand je serais adulte. En vérité, je n’ai aucune idée pourquoi un garçon de douze ans ferait une telle décision, mais je l’ai fait et j’ai même un document qui le prouve !

Cependant, en école secondaire, j’ai commencé à me sentir épuisé. Je ne voulais plus aller étudier au poste secondaire. Je me suis resigné au fait que je ne serais pas le genre de personne qui va à l’université.

Donc, évidement, après l’école secondaire, je n’ai pas commencé l’université. J’ai passé les huit ans suivants comme conducteur de camion élévateur dans des entrepôts variés au Lower Mainland. Mais un moment donné pendant ces huit ans, je me suis rendu compte que j’aurais préféré de prendre ma douche avant mon quart d’heure, au lieu d’après comme je le faisais à l’époque. Donc, je me suis inscrit à Douglas College à New Westminster et j’ai commencé à suivre le chemin le plus important de ma vie à date.

Par contre, j’avais 26 ans et je n’avais pas habité chez mes parents depuis huit ans, donc j’ai absolument dû continuer travailler à temps plein. Et pour moi, ce fait signifiait les cours de soir pour moi. Il me fallait que j’aie suivi deux cours d’anglais pour mon diplôme, mais moi je voulais en faire trois pendant ma première session. Et heureusement, il y avait disponible un cours de français de base. Je me rappelais d’avoir aimé mes cours de français en école secondaire, donc je ce qui était effectivement Français 101 . Et j’ai bien réussi. Donc j’ai pris le cours suivant. Et le cours après cela. Et ainsi suite jusqu’à ce que j’avais suivi chaque cours de français offert à Douglas College.

En 2011 je me suis postulé (et a été accepté) au programme Odyssey pour aller enseigner l’anglais dans une très petite communauté francophone au Québec – Amqui ! Quel belle expérience !! J’ai eu ma propre salle de classe, j’ai préparé mes propres plans de leçons, et j’ai développé mes propres liens avec les élèves. Avant d’y aller je voulais être prof – mais après l’année scolaire que j’y ai passé je savais que travailler dans le domaine d’éducation était sans doute mon destin.

Après Amqui – Montréal ! J’y ai déménagé en été 2012 pour terminer mon baccalaureate. Mon niveau de français à ce moment-là laissait quelque chose à désirer – même après avoir vécu un an en Gaspésie. J’ai été accepté dans le programme d’éducation à McGill, mais enfin, j’ai décidé de m’ inscrire à l’Université Concordia dans le programme d’Études françaises. Je savais bien que je voulais enseigner français, et je voulais avoir un bon maîtrise de la langue car moi j’avais des profs de français en école secondaire qui n’étaient pas super bien doué et moi je voulais tellement d’éviter être ce genre de prof.

Et après quatre ans à Montréal, faire des ami(e)s francophones, travailler en français, étudier en français, tomber en amour en français – je suis confiant à dire que je suis le genre de prof qui connait bien sa matière.

Le temps que j’ai passé au Québec m’a donné un perspective authentiquement québécois, et le fait que je suis anglophone d’origine veut dire que je vais comprendre le défi de mes élèves  en tant qu’apprenants d’une nouvelle langue.