J’arrive dans le métro à Bellecour. J’achète mon billet facilement grâce aux vidéos que j’ai vues avant mon voyage. Je suis les directions que ma mère d’accueil a écrit sur une note pour arriver à Part-Dieu. En attendant les trains, je suis complètement perdue. Ma mère d’accueil n’a pas écrit la direction pour le train. Alors, je suis debout devant deux trains différents. Je n’ai aucune idée lequel je dois prendre ; donc, je me dis que j’ai 50% de chance de choisir le bon. Je monte dans un train et puis, j’entends un Monsieur qui crie « Mademoiselle ! Mademoiselle ! Où voulez-vous aller ? Descendez du train. » Je me retourne et cet homme me regarde. Alors, je descends du train et je lui dis que je veux aller à Part-Dieu. Il me dit que j’ai pris le mauvais train. Il faut que je prenne l’autre train. Après, il me donne une carte et des directives pour aller à la gare Part-Dieu. Je monte dans le train puis je me demande comment l’homme a fait pour savoir que j’étais perdue. Par hasard, je vois mon reflet dans la fenêtre puis je regarde autour de moi ! Il n’y a pas d’Asiatiques, je suis la seule personne. Soudain, je me suis mise à repenser à la veille, au jour de mon départ de Vancouver.
Je me suis réveillée à neuf heures. En ouvrant mes yeux, je me suis dit que j’allais partir aujourd’hui pour mon long voyage. Avant de quitter chez moi, je me regardais dans le miroir en disant que je n’allais pas pleurer. Je n’allais pleurer à l’aéroport. Je devais être forte, émotionnellement et physiquement. Ce n’est jamais un choix, il faut que je sois forte, pour moi et pour ma famille.
Alors, je me suis assurée que j’avais mon argent (dollars canadiens, livre et euros) et mes documents importants en entrant dans la voiture. J’ai remarqué que j’avais un peu plus de temps. Pour être certaine d’avoir le temps de dire au revoir à mes amis, j’ai rapidement pris mon portable pour répondre à leurs messages. J’ai reçu une grande variété de texto. Certains me souhaitaient joyeux anniversaire tandis que d’autres me souhaitaient un voyage fantastique. J’ai aussi reçu deux messages exigeants qui disaient que je devais ramener avec moi à Vancouver un petit ami français qui a des amis célibataires. Elles m’ont fait rire. Quelles bonnes amies j’ai.
Après je suis finalement arrivé à l’aéroport. J’étais inquiète car ma valise était trop lourde. Je ne voulais pas réorganiser et remballer mes bagages en face de tout le monde. J’étais nerveuse quand j’ai fait le check-in. Soudain, la femme a dit que j’étais prête pour voler, même ma valise.
J’étais très enthousiaste que le poids de ma valise soit finalement jugé acceptable. J’ai entendu mon téléphone qui avait sonné quand j’étais au comptoir. Bien sûr je l’ai pris pour voir qui m’avait appelé. C’était « mon frère ». Je l’ai rappelé et il m’a demandé où je me trouvais. Je lui ai dit que j’étais à l’aéroport. Il m’a dit qu’il était aussi à l’aéroport. Tout à coup, je l’ai vu. Il m’a embrassé et m’a dit qu’il serait toujours là pour moi. Je lui ai donné une grosse accolade avant de passer la douane. En même temps, j’ai fait mon dernier adieu à ma famille en disant que je reviendrais en toute sécurité. Ensuite je me suis éloignée d’eux avec des yeux larmoyants. J’avais peur de tourner la tête pour regarder une dernière fois ma famille, peur que mes parents voient que j’avais pleuré. Je voulais cacher mes larmes. Je n’osais pas tourner la tête, je ne voulais pas pleurer devant ma famille. Je devais continuer à marcher.
«La prochaine station est Part-Dieu. »