Semaine 2, jeudi

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I. L’ENCHAÎNEMENT RELIANT MARIE DE FRANCE À UNE INTRODUCTION À LA POÉSIE LYRIQUE

« Comment l’amant fait une complainte de Fortune et de sa roue »
Machaut, Le Remède de Fortune (14e s.)
Bibliothèque nationale de France, ms fr. 1586 f. 30v

lien au manuscrit ci-dessus, à la BNF

La « complainte » ci-dessus se trouve à la page précédente du manuscrit (30r) ; rappelons que ce poème se trouve dans une collection / une anthologie, choisie / un florilège, tout comme les poèmes au programme du FREN 220 :

Et voici une représentation de la complainte :

(et une transcription afin que vous puissiez l’accompagner en chantant)

II. LIRE DE LA POÉSIE LYRIQUE DANS LA ROSERAIE DE L’UNIVERSITÉ

Thèmes :

  • la complainte – se plaindre – le malheur et la mélancholie – le cynisme et la continuité (poétique, humaine, universelle) : un « plus ça change (du 12e s. au 13e, 14e, 15e, 16e, 17e, 21e) plus ça reste la même chose » – la critique sociale, morale, et des mœurs – la vie poétique et ses crises existentielles (et pratiques)
  • un « je » (ou, pour Villon dans la « Ballade des pendus », un « nous ») énonciateur qui est à la fois individuel et universel, et qui s’adresse à plusieurs publics simultanément (les proches, les contemporains, ailleurs, à l’avenir) ; afin d’ouvrir le poème pour nous y accueillir et inclure tous ; humaniste et humain
  • la roue de la Fortune qui tourne – le cycle naturel de la vie et de la mort (et de la renaissance, etc.) – les structures cycliques et circulaires, où on revient au début – les formes fixes associées à la danse (ex. ballade, rondeau)
  • un autre mouvement : le vent qui souffle – la dispersion et la dissémination
  • un autre mouvement qui aide à échapper à la circularité du chant : le sonnet
  • la nostalgie
  • les roses (réelles et symboliques)

Les poèmes qu’on a rencontrés :

  • Rutebeuf, « Que sont mes amis devenus ? » (p. 13-14)
  • Christine de Pisan, « Je ne sais comment je dure… » (15-16)
  • François Villon, « Ballade des pendus » (19-20)
  • Jean de La Fontaine, « La cigale et la fourmi » (37-38)
  • Louise Labé, « Je vis, je meurs… » (29-30)
  • Pierre de Ronsard, « Comme on voit sur la branche… » (28)
  • Villon, « Ballade des Dames du Temps Jadis » (17-18)