le 22 janvier – Lettres…, pp. 316-39
→ les notes du cours magistral pour aujourd’hui
(remise à jour après le cours)
Exercice en classe : l’expression et la discussion de LA LIBERTÉ dans ce roman, à travers l’analyse des dialogues entre Zilia et Déterville, à partir de la p. 311.
* groupe 1: la lettre XXIII (311-14)
* groupe 2: XXV (316-19)
* groupe 3: XXVIII (334-36)
1. Le champ lexical: Retrouver tout ce qui est dit à propos de la liberté et des expressions/mots et idées associées (les droits, l’humain, le gouvernement, la politique, la femme, etc.)
2. La liberté passe aux actes. Regarder la syntaxe, le style, le ton. Séparer les éléments suivants dans le discours, en regardant attentivement ce que dit Zilia et ce que dit Déterville :
(a) les faits
(b) les arguments, le raisonnement, les idées.
(c) l’émotion, l’opinion, les essais de séduction et de persuasion, la rhétorique
Zilia agit-elle librement ? Traite-t-elle Déterville d’égal à égal, librement, honnêtement, ouvertement ? + mêmes questions pour Déterville. Réussisent-ils, tous les deux, à avoir des conversations en liberté, égalité, et fraternité/humanité ?
(ce travail pourrait contribuer à vos portfolios d’écriture sur UBC Connect)
le 24 janvier – Lettres…, pp. 339-62 + RELIRE LE ROMAN
→ les notes du cours (non-magistral: ou plutôt, c’est vous les maîtres…) d’aujourd’hui
Continuation de l’exercice de mardi: en commençant avec la lettre XXXI, voir comment les relations changent entre Zilia et Déterville. Voir aussi la suite et la fin :
* XXXV (351)
* XXXVI(353)
* et les lettres de Zilia à Déterville après qu’elle a revu Aza: XXXVII-XLI (354-62)
(ce travail pourra contribuer à vos portfolios d’écriture sur UBC Connect)
3. Recherche de LIBERTÉ et d’idées associées/connexes (y compris les mots identifiés dans 1. ci-dessus) dans L’Encyclopédie, afin de comprendre leur sens et leur importance à l’époque
→ Outils pour cet exercice : L’Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers – au projet ARTFL – et une autre mise en ligne
→ voir aussi ici pour une version abrégée des résultats de cette recherche
4. les grands thèmes des Lettres d’une Péruvienne – les éléments de base de l’analyse textuelle (= ce qu’on a vu en pratique les semaines 2-3)
(ce travail pourrait contribuer à vos portfolios d’écriture sur UBC Connect)
2e exercice en classe (en groupes) : l’analyse thématique du roman, surtout la fin.
Quels sont les thèmes principaux du roman? Les grandes idées?
→ Outils pour l’exercice : SATORBASE (outil de la Société d’analyse de la topique romanesque), les catégories et les topoï
(ce travail pourrait contribuer à vos portfolios d’écriture sur UBC Connect)
COMMENTAIRES SUR LE BLOG:
(1) posez une question sur les lectures de cette semaine
→ au moins avant le cours de jeudi
(2) faites un commentaire sur le(s) cours magistral
→ au moins un commentaire, après le cours de jeudi
(3) une réflexion sur les lectures
→ au moins une, avant la fin de la semaine
Rappel des ressources en ligne cette semaine:
- pour vous aider dans vos lectures:
→ La Wikipédia : eh oui – un point de départ, comme toute encyclopédie, pour trouver le sens des noms propres et des allusions mythologiques, historiques, etc.
→ les dictionnaires en ligne, pour tout vocabulaire inconnu / incertain :
1. un début (et des traductions en anglais) : wordreference.com
2. pour une recherche plus complète : Le Grand Robert en ligne (via la Bibliothèque de UBC), l’équivalent français du grand Oxford English Dictionary
3. pour la langue du 18e : cherchez directement dans les “Dictionnaires d’autrefois“, au projet ARTFL (American and French Research on the Treasury of the French Language) - les Lettres… en ligne:
trois éditions du 18e et une de 1802 dans le collection numérisée de la Bibliothèque nationale de France - pour le travail en classe mardi :
L’Encyclopédie, ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers:
au projet ARTFL
une autre mise en ligne, avec de belles images de planches - pour le travail en classe jeudi :
SATORBASE (outil de la Société d’analyse de la topique romanesque):
les catégories et les topoï
Ajoutez vos questions et vos commentaires en-dessous. NB: utilisez juste votre prénom, ou un nom de plume (mais partagez votre pseudonyme avec votre prof afin de recevoir une note…)
Une question que je voudrais poser, c’est que Zilia note que Déterville donne de l’argent en plus des «victuals». Je pense que c’est encore une autre différence entre les deux mondes. Il me semble que dans la culture de Zilia on s’attend à ce que les gens accueillir les étrangers, alors qu’en France, on voit d’en tirer profit.
Je m’excuse, ce n’est pas une question, mais un commentaire
À mon avis, il me semble que Deterville a donne les trésors du temple du soleil à Zilia au cause qu’elle lui aimerait. Mais c’est aussi possible qu’il lui en donne au seul raison qu’elle devient heureuse.
Quelque temps les raisons pourquoi les personnages ont faire quelque chose est difficile de comprendre. Ils ont tous les sentiments forts et je pense qu’ils font beaucoup de actions bizarres.
Page 323, je pensais que nous allions enfin avoir un lien tangible avec Aza!! J’étais aussi déçu que Zilia quand elle a appris que les paquets venaient de Deterville! Je commence à me demander si Aza existe vraiment…
La lettre 34 m’a beaucoup intéressé. Zilia décrit la vie des femmes français et comment elles vivent une vie injuste et ignorant. A cause de leur éducation qui est forcé par la religion et la société, Zilia dit qu’elles ne réalisent pas qu’elles ne forment pas leurs propres idées et elles ne connaissent que le sentiment de l’amour. Ce qui m’agace c’est que Zilia n’est pas plus libre que les femmes français. N’est-ce pas qu’elle ne connais rien plus que l’amour envers Aza? Elle dit constamment qu’elle ne vit que pour lui. Elle devrait réaliser qu’elle est beaucoup plus semblable à ces femmes qu’elle pense.
Je suis d’accord avec Aubrey. Pendant la plupart du roman, elle dit qu’elle vit seulement pour Aza. Au même temps elle critique les maris et les parents pour leur traitement des femmes. Elle remarque que la liberté d’une femme française et limité d’abord par des parents (et la famille) et après par le mari. Au fin du livre, peut-être Zilia devient finalement libre. C’est bizarre parce qu’elle dit que « ses doits sur moi n’en sont moins sacrés » (361) et ça suggère qu’elle n’est pas complètement libre. Mais, elle n’a pas ni mari ni parents, et elle a assez d’argent pour la supporter et une maison à elle-même. Aussi, elle ne dit plus qu’elle vit seulement pour Aza, maintenant elle parle du « plaisir d’être » et de « ce bonheur si pur, je suis, je vis, j’existe » (362).
Il y avait une pause bref quand Zilia raconter ses découverts et nouveaux apprentissages, mais maintenant les lettres sont une fois encore plein d’émotion….Particulièrement en décrire ses rencontres avec Déterville!
Moi aussi, je suis d’accord avec Aubrey. Peut-être on peut lier ses jugements des femmes françaises avec le fait qu’elle ne se reconnaît as dans le miroir plus tôt dans le livre? Elle fait de nombreuses observations à propos des autres personnes mais elle ne peut pas reconnaître les similarités et les mêmes qualités dans elle-même.
Question sur les lectures:
Est-ce que c’est juste que Zilia devienne de plus en plus désenchantée / a perdu ses illusions avec la societe francais? Est-ce que sa culture était vraiment aussi supérieure, comme elle nous le dit?
Réflexion sur les lectures:
À mon avis, Zilia voit clairement les défauts de la culture française du 18ieme siècle. Elle observe dans la societe française “la vanité de paraître opulents…. Condamnable dans l’excès de ces superfluités” (328). Elle voit que l’esprit du people français est corompu par la matérialisme. Leur façon d’élever leurs enfants, leur méthode d’éducation, leur politesse vide et sans sincérité… Ce sont des observations qui durent jusqu’à aujourd’hui dans les cultures de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord.
La lecture d’aujourd’hui m’a fait réaliser beaucoup plus comment les différents thèmes qui se trouvent dans les différents lettres se mêlent bien ensemble. En classe, nous avons réalisé dans notre groupe de discussion la thèmes d’hypocrisie surtout envers les femmes. La vie des femmes pendant l’époque est remplie d’ironie. Et la perception que Zilia a envers ces femmes est aussi remplie d’hypocrisie. Ce thème est lié avec la thème de la liberté et l’expression libre (surtout parmi Zilia et les autres femmes) et ça nous fait demander la question, est-ce que Zilia, comme les femmes français, est un création de Déterville? Par la fin du roman, est-ce qu’elle expresse librement ses pensées ou est-ce qu’elle va toujours être influencé par l’éducation que Déterville l’a donner? Selon moi, la deuxième dernière paragraphe de l’histoire est le preuve que Zilia est finalement libre.
C’est intéressant de voir l’évolution des thèmes dans les lettres surtout parce qu’on ne traite pas de tous les thèmes dans chaque lettre et donc ca donne une nouvelle structure au roman. Comme par exemple le travail que nous avons fait sur la liberté. En regroupant les lettres par thèmes nous pouvons plus facilement analyser l’évolution des personnages.
Je trouve que dans la lettre 31 l’aspect de la liberté est plutôt illustrée dans une façon où on a une manque. Quand on est en amour on a moins de contrôle sur nos émotions et on perd notre liberté de la raison car c’est difficile d’avoir de la raison et être en amour au même temps .
J’ai apprécié la satire de ce roman plus que l’histoire d’amour–le débat de l’écrivain/Zilia des contradictions et l’esprit vide de la société française m’a rappelé de l’écriture d’Oscar Wilde (qui est un grand compliment). Bien que je ne dirais pas que l’intrigue était prévisible, je savais dans mon cœur que Zilia ne serait pas avec Aza à la fin, et à ça je dis, bien. Je ne l’ai jamais aimé. Vous êtes trop bien pour lui, Zilia (en vérité, son personnage n’était pas suffisamment développée pour moi, je n’ai pas eu d’affection pour lui et je ne voulais pas Zilia se retrouver avec lui)! Je n’aime pas beaucoup pour Deterville non plus! Juste parce que vous l’aimez et vous étiez gentil à lui ne signifie pas qu’elle vous doit son affection passionné, jeune homme! Néanmoins, je suppose que ma critique du personnage de Deterville est un peu moderne–lecteurs à l’époque peut-être trouvé sa détermination complètement romantique. À chacun son goût. Quant à Zilia, je l’aime beaucoup, je pense qu’elle avait entièrement développé à la fin, et elle était très perspicace des hypocrisies autour d’elle.
Jeudi, en classe, une question était posé par rapport à l’idée que Zilia est similaire à une poupée.
Voici le question: ‘Est-ce que Zilia a été conditionnée a aimé Déterville?’
De mon avis, elle n’était pas conditionnée, et ses sentiments envers lui sont vrais. Je suis de cet avis parce que ses actions illustraient une tendresse envers lui, même avant qu’elle pouvait parler ou avant qu’elle comprenait ce que veut dire la phrase, ‘oui, je vous aime’. De plus, la présence de Déterville l’a aussi beaucoup rassurée pendant le traverse du Pérou à la France.
Toutes mes excuses que c’est un peu tard, mais quelque chose que je me demande, c’est comment Zilia pourrait penser de notre société si elle existe aujourd’hui. Elle commente que les femmes françaises sont insipides, superficielles et ignorantes. Dans notre culture, nous avons essentiellement idolâtrent la culture pop et de penser des femmes dans les magazines comme le standard de la beauté. Nous accordons une grande importance à être d’une certaine manière et d’agir d’une certaine façon. Cependant, dans d’autres pays, certaines personnes ne peuvent pas manger les repas, et dans notre société, nous avons des mannequins qui portant des sacs dans les magazines qui coûtent 2000 $ ou plus.
Aussi, dans le lecture, J’ai apprécié la discussion sur la liberté mais je suis encore un peu confus quand le professeur parle à tant de tangentes différentes. Je préfère passer plus de temps sur un thème au lieu de se déplacer.
Un excellent commentaire (on y reviendra à propos de l’examen de mi-semestre…), et un jugement perspicace !
Réponse rapide ici: ce ne sont pas des tangents, ce sont des thèmes–mais qui paraissent à des endroits différents dans le texte, progressivement, et qui s’entre-tissent au fil du (“the thread of, the course of”) récit. C’est une façon de construire un roman “d’idées”, où vous avez un récit qui se trace dans les faits/l’action ; un autre dans ce qui est dit et dans le développement des relations ; encore un autre dans l’évolution d’un (ou des) personnage(s) ; et puis un récit dans la progression d’une idée.
Voici quelques questions supplémentaires, liées à votre observation :
1. Est-ce que nous avons vu plusieurs thèmes qui sont tissés ensemble?
Ou un seul thème (la liberté, l’identité, la femme) qui inclut/incorpore plusieurs autres thèmes? Ces thèmes seraient-ils donc des sous-thèmes? Ou encore: sont-ils simplement utilisés pour exprimer et élaborer cette idée de la liberté, de manières différentes, pour ajouter un peu de variété, pour explorer tous les côtés de cette idée (une idée d’ailleurs large et complexe, si on la regarde dans l’Encyclopédie)?
2. Ces autres idées et thèmes dans le roman enrichissent-ils le roman (côté esthétique/littéraire), le rendent plus raffiné, subtil, et sophistiqué? Ajoutons qu’à l’époque, ce roman est apprécié comme étant plus intéressant et subtil que d’autres romans (d’amour, etc.) contemporains et précédents…
Ou est-ce que cette multiplicité de thèmes rend les Lettres d’une Péruvienne trop compliqué, voir même incompréhensible et illisible?
3. Si c’était vous l’écrivain, comment auriez-vous écrit ce roman? Est-ce que vous auriez pris un seul thème (ex. la liberté), un seul message principal? Est-ce que ce roman imaginaire serait plus simple, plus clair, plus direct, plus frappant?
Ou bien serait-il tropsimple (et peut-être simpliste et ennuyeux, si le pauvre lecteur se fait frapper constamment avec un baton polémique…), trop dangereux (dans son contexte culturel de l’Ancien Régime) pour son auteur, impossible de faire publier? Et si on ne peut pas le faire publier, il ne peut pas être lu par un grand public : les idées du roman seraient donc morts.
Mais : le 18e, c’est aussi une grande époque pour la polémique, et pour les pamphlets, les plaquettes, les tracts (souvent juste une seule page de longueur): ce roman est-il trop long?
4. Comparaison (dans le cours d’aujourd’hui, mardi): on verra quelques exemples de l’expression plus directe de ces idées (surtout: la liberté)… mais dans une forme / un genre littéraire différente, le poème lyrique et la chanson.
Est-ce que ces genres se prêtent mieux que le roman à l’expression d’une grande idée révolutionnaire?
Je pensais qu’après si longtemps son amour diminuerait et qu’elle accepterait Deterville, mais il semble que son amour pour Aza est encore fort, assez fort pour elle de rejeter Deterville et de vivre une vie confortable : « Je l’aime toujours de même, …je l’aimerai jusqu’à la mort » (167).
Je me demande si Deterville lui permettrait de quitter, surtout quand il est tellement entiche de Zilia au début : Je sens qu’en m’éloignant de deux personnes si chères » (173)
Car elle est la royauté, ses « trésors » doit être cher. Je me demande avec ses « trésors » restituées à elle, serait-elle assez riche pour voyager seule ? (179)