Un départ, une arrivée, une fin et un début

Le ciel s’assombrissait rapidement à l’extérieur de l’aéroport Toronto Pearson où j’attendais mon vol de Toronto à Lyon en passant par Francfort, et quand j’ai levé les yeux de mon roman pour regarder dans la direction du centre-ville, la tour CN était toujours visible parmi les gratte-ciel qui constituent la ligne d’horizon de la ville. Ce serait ma dernière vision d’une ville canadienne avant de partir, et au cours des six prochaines semaines, je ne verrais que la ligne d’horizon des villes françaises — en particulier, celle de la ville de Lyon.

J’avais déjà dit « au revoir » à Vancouver une semaine auparavant, mais cette fois, l’aventure commençait vraiment. Toute seule, je prendrais l’avion pour traverser l’océan Atlantique et demain matin, je serais en France, au beau milieu d’une autre langue et d’une autre culture. Une sorte d’impatience m’a remplie, mélangée d’un sentiment anxieux parce que c’était la toute première fois que je serais si loin de chez moi. C’était presque un nouveau monde qui m’attendait. 

L’avion a enfin décollé et j’ai chuchoté les mots « au revoir » une fois de plus en contemplant le paysage urbain au-dessous de l’avion. Puis, j’ai fermé les yeux et me suis endormie pendant que l’avion avançait à toute allure vers l’Europe.

Lorsque je me suis réveillée, environ six ou sept heures plus tard, j’étais entourée de conversations bruyantes et innombrables en français, en anglais et en allemand. La lumière du soleil du matin n’était pas trop brillante et des nuages grisâtres couvraient le ciel, mais j’étais arrivée en Allemagne et c’était ici que j’attendrais mon dernier vol à Lyon. J’ai déambulé d’un côté de l’aéroport à l’autre en admirant avec mes yeux grands ouverts tout ce que je pouvais voir.

Le vol de Francfort à Lyon était plus court que le vol de Toronto à Francfort. Mon siège se trouvait au centre d’une foule d’élèves finlandais qui ne cessaient pas de parler d’un sujet que je ne comprenais pas. Il était presque 19h quand l’avion a commencé la descente vers l’aéroport de Lyon et j’ai regardé par le hublot la ville que j’appellerais bientôt « chez moi ».

La dernière étape du trajet consistait en une navette entre l’aéroport et la ville et enfin le tram jusqu’à l’hôtel. Sur la route, j’ai remarqué quelques magasins et des supermarchés, y compris la FNAC, la librairie où j’ai dépensé trop d’argent lors de mon dernier séjour en France, ainsi que Monoprix. Enfin, au bout d’une rue pleine de restaurants et de cafés, j’ai trouvé l’hôtel où je passerais les trois prochaines nuits. 

Après 8306 kilomètres, huit jours et trois vols, j’étais enfin arrivée. J’étais ici à Lyon, et de la fenêtre de ma chambre d’hôtel au septième étage, je pouvais déjà apercevoir les lumières de la ville qui scintillaient à perte de vue.

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